Aigrettes ou Bokeh, il faut choisir ! 2 ième partie.

Dans la première partie de cet article – du 04 décembre 2012 -, nous avons vu que bien au-delà de la qualité du Bokeh des photos (le flou des seconds plans), le nombre de lamelles du diaphragme d’un objectif photo avait également une forte influence sur un détail qui n’en est pas un pour les photographes d’architecture, notamment de nuit : le nombres d’aigrettes qui entourent toute source lumineuse ponctuelle. Voyons maintenant plus en détail de quoi il en retourne et comment s’y retrouver entre les objectifs Canon, Nikon etc. Ensuite nous étudierons l’importance de la taille du capteur sur la qualité du Bokeh et enfin je vous aiderai à choisir votre futur objectif, voire, changer de marque (!) et je répondrai à vos commentaires.

 

« Anges », peinture du Musée du Louvre | Canon 85 mm F1,2 (I) à F2,0

 
Je suis ravi d’avoir écrit cet article car dans vos commentaires, vous m’avez confirmé que beaucoup connaissaient l’influence du nombre de lamelles sur la beauté des flous mais vous avez également été nombreux à découvrir que ce nombre de lamelles avait une autre influence sur la qualité artistique de nos photos : le nombre d’aigrettes sur nos images de nuit en ville. Etant sensible à ce côté « filtre Cokin » que je n’aime pas, j’ai toujours veillé à choisir mes optiques en lisant bien les notices – qui ne le faisaient que rarement apparaître juqu’à il y a peu car ce n’était pas une mode – et seules certaines marques le faisait comme Leica, Zeiss ou Nikon. J’ai donc pris l’habitude de tester mes objectifs avant l’achat, non pas pour savoir s’ils étaient bien « piqués » car je n’ai plus de doute la-dessus depuis longtemps mais bien sur la quantité et la qualité des aigrettes de l’objectif tant convoité !

Pourquoi je n’aime pas beaucoup les optiques Nikkor pour réaliser mes photos d’architecture de nuit ? Alors que par ailleurs j’aime beaucoup cette marque, que j’ai un D90 pour réaliser mes visites virtuelles avec un très beau Nikkor 10,5 mm Fish Eye DX qui ne créé pas trop d’aigrettes et qui ont la bonne idée d’être fines et que, comme beaucoup de « vieux » photographes – attention, je vais parler d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître ! – j’ai adoré mon Nikon F3 HP.
Et bien c’est à cause de cela :

 

Photos urbaines de nuit | Objectifs Nikkor : 35 F2,8 et 24 F3,5 PC-e

Je trouve vraiment que les photos de nuit font artificielles, un peu comme si on avait utilisé un filtre d’effet spéciaux bien connu il y a peu.

Et pourquoi j’aime bien certaines optiques Canon en ce moment ? Pour cela…

 

Photo d’architecture de nuit | Objectif Canon 24 mm F2,8 TSE (I) à F11,0

Quand les lamelles du diaphragme sont suffisamment fines et contrairement aux aigrettes générées par l’objectif Samyang 8 mm du précédent article la lumière ne diffuse pas et les aigrettes sont alors fines également et pas trop nombreuses. J’aime beaucoup…

 

Bokeh selon la taille du capteur

Un beau Bokeh est plus difficile à mettre en valeur sur les petits capteurs car, à angle de champ équivalent, la focale utilisée sera sensiblement plus courte et la profondeur de champ augmentera d’autant. En effet, si un 35 mm en 24 x 36 correspond à un angle de champ de 65° en diagonale, pour obtenir ce même angle de champ en format APS, la focale doit être réduite de 1,5 fois soit 23 mm. Or à 23 mm vous aurez vraiment le sentiment que l’image est davantage nette sur une bien plus grande plage de mise au point, même en fermant juste peu votre diaphragme. Pour un tout petit capteur d’iPhone, dont la focale réelle est de 4,1 mm (donc équivalent 33 mm de focale en 24 x 36), la profondeur de champ est presque absolue dès la pleine ouverture. Tout est net, tout le temps ! Cela s’arrange avec les capteurs APS mais cela devient vraiment beau avec les capteurs 24 x 36 et magnifique encore au dessus.

 

Photo prise avec un petit capteur : tout est net à F8,0 et les aigrettes sont nombreuses et épaisses…

Ainsi quand vous couplez les avantages d’une faible profondeur parce que vous photographiez avec un grand capteur (donc des optiques à la focale plus longue) et que vous montez dessus un objectif à 9 lamelles comme le magnifique et hors de prix Leica S et ses optiques fabuleuses, vous obtenez le plus beau Bokeh actuel selon moi. Bon, on est bien d’accord qu’il est déjà très beau sur un Nikon D800 + un objectif Nikkor de dernière génération à 9 lamelles pour 5 x fois moins cher !

 

Détail d’une photo prise au Nikon D800 : les yeux sont nets mais l’oreille déjà très floue… Doc. Nikon.

De même, pourquoi croyez-vous que de nombreux cinéastes en herbe et maintenant professionnels utilisent les capteurs 24×36 de nos DSLR récents en mode vidéo ? Tout simplement parce que pour seulement 2000/3000 euros vous possèdez une caméra qui offre un Bokeh fantastique que seule peut offrir une caméra 35mm hors de prix. Et les petites caméras HD classiques ou professionnelles possèdent des petits capteurs qui offrent trop de porfondeur de champ. Il est alors compliqué de mettre en valeur un premier plan par le simple fait qu’il est net devant un second plan très flou qui, ainsi, le met en valeur. Et il n’ y a pas à dire, qu’est ce que c’est vraiment plus beau… Regardez par exemple les productions d’une chouette équipe Auvergnate avec des Canon 5 D Mark II ou III – Riothouseproductions.com

N.B. L’augmentation du nombre de pixels du capteur 24 x 36 du Nikon D800 a le même impact visuel ou presque que l’augmentation de la taille du capteur :

Si avec un 35 mm monté sur un Nikon D700 vous aurez réellement beaucoup de profondeur de champ à F11,0 et bien choisissez bien ou vous ferez votre mise au point avec ce même objectif mais cette fois monté sur un D800 car la profondeur de champ chute drastiquement. Regardez attentivement vos images à 100% dans Photoshop en dehors de la zone de mise au point !

 

Canon ou Nikon, architecture ou portrait, comment choisir ?

Maintenant, vous avez presque toutes les cartes en main pour choisir votre appareil photo ou vos objectifs selon un critère esthétique supplémentaire. Donc tout dépend de ce que vous cherchez dans une image mais aussi, bien sûr, de votre budget :

  • Vous êtes plutôt photographe – amateur ou pro – animalier, portraitiste, macro donc vous cherchez, peut-être sans le savoir comme d’autres faisaient de la prose, à avoir un très beau Bokeh dans vos images, même quand vous fermez le diaphragme  : alors penchez vous, si ce n’est déjà fait, sur Nikon et ses magnifiques optiques à 9 lamelles. Mais, ATTENTION, Canon l’a bien compris et va sortir plein de nouvelles optiques à 9 lamelles comme le remplaçant du très beau 35 mm F1,4 que j’utilise actuellement ou le nouveau 24-70 mm F 2,8. (J’ai vu des photos de modèles de présérie et, comme je le craignais, c’est le festival des aigrettes !!!).
  • Zeiss réalise de très belles optiques à 9 lamelles mais elles sont chères, non autofocus (bonjour avec un D800 !) et ne peuvent séduire le photographe d’architecture de nuit que je suis même si ces objectifs possèdent d’autres merveilleuses qualités.
  • Vous accordez de l’importance aux aigrettes et bien cherchez du côté de chez Canon (ou Hasselblad pour les pro ou les plus fortunés) mais pour combien de temps car Canon est en train de succomber à la mode des 9 lamelles également.
  • Attention également à la qualité et la finesse des lamelles car certains objectifs n’ont que 8 ou 7 lamelles mais, comme elles sont épaisses ou à bords arrondis, la lumière diffuse dessus et créée des aigrettes épaisses et disgracieuses.
  • Dernière bonne nouvelle pour ceux qui chercheraient maintenant une optique à 9 lamelles mais pas trop chère, les marques multibagues s’y mettent car les coûts de fabrications baissent. C’est exactement la même chose que pour les lentilles asphériques que Leica a été le premier à introduire dans ses optiques superlatives – prix compris ! – qui équipent aujourd’hui même le 8 mm Samyang à 300 euros !
  • ESSAYEZ, ESAYEZ, ESSAYEZ vos objectifs sur des sources ponctuelles si vous êtes sensibles aux aigrettes car on trouve rarement ce genre de tests sur Internet.

 

Conclusion

Je souhaitais à travers cette série de deux articles vous inciter à réfléchir sous un autre angle lorsque vous choisisez votre objectif, voire votre appareil photo.  J’espère que vous choisierez en connaissance de cause donc en conscience afin de nous offrir de plus belles images ! Alors je vous aurais aidé…

Liens pour aller plus loin :

Photozone vous trouverez sur ce site de très nombreux tests avec des images du Bokeh de chaque objectif testé.
– Pour les aigrettes, c’est plus compliqué ! Sur ma page dédiée aux objectifs fish eye de mon guide de la photo panoramique et la création de visite virtuelle, je vous montre les aigrettes de huit fishs eyes dont le dernier Canon 8-15 mm, le Nikkor 10,5 mm, le Samyang 8 mm, le Sigma 8 mm, etc…

Relire la première partie de cet article


P.S. Je réponds à vos questions laissées dans les commentaires du précédents articles :

Jonathan L. me demandait de préciser un point : « Donc à pleine ouverture, tous les Bokeh se valent, à ouverture maximale égale. » Je ne suis pas sûr de bien la comprendre… Je vais en citer deux pour l’exemple : Helios 44-2 58mm f/2, et Pentacon 135mm f/2.8 à preset, parfois surnommé le « bokeh monster ». Il ne me semble pas pouvoir qualifier ces bokehs d’équivalents.

AF : En fait, pour répondre à ta question, je veux dire que si tu prends un 50 mm F 1,4 Canon ET un Nikkor 50 mm F 1,4, à pleine ouverture tu auras le même Bokeh. En revanche, quand tu fermeras le diaphragme, des différences apparaîtront si les objectifs n’ont pas le même nombres de lamelles. Et là, les objectifs à neuf lamelles ont un avantage esthétique…

François M. me demandait s’il existe une base de données complètes sur le Bokeh/aigrettes des objectifs :

AF : pas à ma connaissance à moins que je la fasse ! Du coup je fouine sur ce merveilleux outil qu’est Internet, les reviews, les tests, etc…


Afin que cet article donne naissance peut-être à un troisième, laissez moi vos commentaires et posez moi vos questions dans les commentaires ci-dessous. A bientôt…


Arnaud

Photographe-auteur depuis 2004, je suis avant tout un photographe passionné depuis l’âge de quatorze ans, passionné par la photo panoramique et la gestion des couleurs, entre autres...!

16 Commentaires

  1. Bonjour,
    Je suis un peu déconcerté par cette histoire de « BOHEH ». En effet on conseille un objectif de grande ouverture avec + de 9 lames (ou le plus possible). Prendre la photo à pleine ouverture avec mise au point sur le sujet. Que viennent faire les lames pour avoir des effets circulaires ?

    1. Bonjour, je pensais être clair mais effectivement, l’intérêt de mettre le plus de lamelles possibles dans le diaphragme ne se « voit » que quand on ferme le dit diaph. En effet, parfois on a besoin de fermer un peu celui-ci pour récupérer un peu de profondeur de champ or le Bokeh devient alors souvent moins « joli » car il est moins rond, comme quand on travaille à pleine ouverture car il est alors rond par définition.

  2. Bonjour,
    Les lamelles influent t-elles sur le vignetage ? En effet, on pourrait penser qu’avec plus de lamelles, on obtient un cercle image au bords plus nets sur le capteur.

    1. Non! Quand les lamelles sont totalement ouvertes (diaphragme ouvert complètement donc pleine ouverture), le vignetage est maximal et pourtant le cercle d’image parfaitement net par définition.

  3. Vous dites que la profondeur de champ est réduite sur le D800, que ce qui apparaissait net devient flou, d’où une profondeur de champ réduite. Mais est-ce que le cas ne se présente pas surtout pour des très hautes résolutions, en affichage 100% ? Donc dans des conditions qui n’ont donc de sens qu’au moment du développement de la photo.
    Une fois celui-ci terminé et la photo tiré (virtuellement ou non) à 96 ou 300 PPP, est-elle encore visible ?

    1. Très bonne remarque. Effectivement, les conditions de visualisations sont essentielles de même que la taille du tirage final. On va dire qu’à partir de 60x90cm, la faible profondeur de champ du D800 devient clairement visible… Ce qui fait son charme et la personnalité du D800 aussi.

  4. Bonjour,

    tu écris;

    Si avec un 35 mm monté sur un Nikon D700 vous aurez réellement beaucoup de profondeur de champ à F11,0 et bien choisissez bien ou vous ferez votre mise au point avec ce même objectif mais cette fois monté sur un D800 car la profondeur de champ chute drastiquement. Regardez attentivement vos images à 100% dans Photoshop en dehors de la zone de mise au point

    -> pourquoi la profondeur de champ sur un D800 chute par rapport à un D700? est-ce un est effet du nombre de capteurs? pourtant les capteurs des 2 boitiers ont les mêmes dimensions.

    Merci de ton éclaircissement

    Laurent

    1. En fait, le critère déterminant est le cercle de confusion et non le format du capteur. Ce CDC représente le plus petit détail en dessous duquel l’oeil ne distingue plus deux détails comme séparés. Il dépend donc de nombreux critères ce qui rend son calcul plus multifactoriel que compliqué. J’y reviendrai en détail dans un autre article.
      Mais pour répondre à votre commentaire, le D800, par la finesse de ses pixels possède un cercle de confusion beaucoup plus petit que celui du d700. Pour faire court, ce qui paraissait net sur le D 700 est maintenant flou car plus assez net. C’est le même problème avec de nombreuses optiques Nikkor qui ne passent plus sur le D800 alors qu’elles étaient réputées sur le D700.
      Donc merci pour cette question interessante à laquelle je vais m’atteler prochainement …

  5. En fait, dans les années quatre vingt dix, Cokin était très connu pour ses filtres à effets : dégradés de gris ou de couleurs et toutes sortes d’effets spéciaux dont, notamment, les fameux filtres « aigrettes », à facettes, à irisation, etc. un peu comme dans les émissions de variétés de ces années là.Super kitch à souhait !

    Donc ces filtres n’influencent pas les aigrettes sauf quand ils sont faits exprès. Il y a vingt ans, la plupart des objectifs n’avaient pas beaucoup de lamelles donc peu d’aigrettes et ces filtres en rajoutaient artificiellement. Mouais !!!

    Ce qui va distinguer les différentes marques de filtres va relever, de mon point de vue plus de l’optimisation que de la franche différence. Pour faire court, maman ne verra pas la différence entre un bon filtre et un excellent alors que nous, pinalleurs que nous sommes, n’est-ce pas, nous la sentirons.

    Les meilleurs filtres vont être un peu plus contrastés, avoir encore moins de flare et ne pas influencer du tout le piqué. Mais soyons clairs, entre un premier prix chez HOYA et le plus haut de gamme, les différences aujourd’hui relèvent presque du chipotage. Cela dit, je choisis toujours les hauts de gamme pour me rassurer et pour « être sûr » !

    1. Tu me rappelle que j’ai dans mes (trop) nombreux cartons de matériel photo une trentaine de ces filtres Cokin, avec leurs effets variés. Je n’ai même jamais eu la curiosité de les essayer, tant je n’en vois pas l’intérêt.

      Je te remercie pour cet éclairage sur l’apport, la dégradation ou autre des aigrettes par les filtres.

      En parlant de filtres… J’ai acheté un polarisant pour mon Ultra Grand Angle 17-40mm Canon. Tout le monde m’a conseillé la version slim Hoya, le vignetage étant parait-il affreux autrement. J’ai pris une version plus basique, toujours chez Hoya. Résultat ? Etonnant. Peu voire pas de vignetage, un rendu excellent. Je ne regrette pas mon choix.
      J’arrête là, je m’éloigne un peu de ton cœur d’article !

      1. Avec le 24 mm TSE de Canon, il aurait fallu acheter le Slim mais avec le 17-40 F4,0, je ne suis pas étonné que cela passe.

        Avec les polarisant, quand la qualité est « moins » là; on peut observer une légère dominante dans l’image. C’était gênant en argentique et pratiquement plus en numérique, surtout si tu photographies en RAW où la correction des couleurs est non destructrice.

      2. Avec le 24 mm TSE de Canon, il aurait fallu acheter le Slim mais avec le 17-40 F4,0, je ne suis pas étonné que cela passe.

        Avec les polarisants, quand la qualité est « moins » là; on peut observer une légère dominante dans l’image. C’était gênant en argentique et pratiquement plus en numérique, surtout si tu photographies en RAW où la correction des couleurs est non destructrice.

  6. Hum hum hum, je viens de relire cet article, ou plutôt cette suite. Très intéressant, enrichissant. Surtout très synthétique, une mine d’or.

    Encore une petite question qui me trotte dans la tête : qu’appelles-tu « ce côté « filtre Cokin » » ?

    Les filtres influencent-ils les aigrettes ?

    Comme pour d’autres problématiques (flare, vignetage, piqué, …), la marque et le modèle ont-ils une influence ? Que privilégier ?

    Je pense surtout aux filtres colorés, pour les N&B.

  7. J’attendais cette 2nde partie avec impatience, et je ne suis pas déçu ! J’ai l’impression de mieux comprendre l’influence des lamelles sur le rendu des fameuses aigrettes. Je déplores un peu la généralisation de l’emploi des 9 lamelles, même s’il est néanmoins possible de trouver des belles aigrettes quand elles sont nombreuse et à condition qu’elles restent bien fines.

    Ta série d’articles m’aura conforté dans l’idée de privilégier les optiques avec de belles lamelles qui vont bien, comme par exemple celle du très fameux 35mm, f/1,4 Canon…Qui sera probablement le prochain à atterrir dans mon sac !

    Quand à la fameuse base de donnée, même en fouinant bien j’ai pas trouvé grand chose..Mais une partie de ton guide consacré aux optiques de choix pour l’assemblage par exemple, un peu comme tu l’as fais pour les fish eye serait sans doute très intéressant !

    Merci pour ce beau partage toujours aussi passionnant !

    Ps : A propos d’assemblage, et après avoir parlé de bokeh, je serai curieux de savoir comment bien gérer la faible profondeur de champ parfois délicate en photo classique…Mais en panoramique ?

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