Et si le prix d’une photo pro ou amateur était le même ?

Avant de partager avec vous la suite de ma réflexion après avoir lu tous vos commentaires sur  mon article sur le © et les droits d’auteur je souhaite vous faire part d’un point qui,  selon moi, est intimement lié : le prix d’une photo. Je crois qu’une cession de droits pourrait être la même entre photographes amateurs et professionnels…

 
Il y a huit années de cela je réalisais mon rêve : vivre de ma passion – Photographe. J’observe maintenant d’un autre point de vu – professionnel – la question presque philosophique du prix que peut valoir une photo en cession de droits. Volontairement, je ne parle pas d’une commande – bien qu’il y ait des similitudes – car les charges ne sont pas du tout les mêmes – mais bien uniquement d’une cession de droits.

 

Chevet de Notre-Dame de Paris au crépuscule
Chevet de Notre-Dame de Paris au crépuscule – Photo prise alors que j’étais amateur en 2000.

 
Une chose est sûre, amateurs ou professionnels : on se pose les mêmes questions sur le prix des cessions de droits voire d’une commande.

Quand j’étais amateur, j’avais déjà pris certaines photos dont je cède aujourd’hui à prix d’or (  😉 ! ) les droits sur ma photothèque comme la photo ci-dessus. Donc amateur ou professionnel je prends les « mêmes » photos. Je suis toujours Arnaud FRICH qui essaie de créer des oeuvres de l’esprit comme le dit le code de propriété intellectuelle français. Le même passionné… mais avec deux énormes avantages :

  • J’ai bien plus de temps à consacré à mes photos
  • Et j’ai bien entendu plus de moyens. Le regard lui reste le même. Il a évolué par davantage de pratique mais le regard de n’importe qui évolue aussi…

Voilà selon moi le premier point essentiel : amateurs ou pro, on peut prendre de très belles photos. On peut tout de même rajouter que certains pros en font du coup davantage mais cela ne change rien à l’affaire. On connait tous certains amateurs au portfolio incroyable… mais ils ne savent pas ou veulent pas le vendre.

 

Voilà selon moi le premier point essentiel : une très belle photo n’est pas « amateur » ou « pro ».

 

Deuxièmement, autre point essentiel : que vous soyez amateurs ou professionnels, on doit s’acquitter de charges (l’incidence sociale) auprès de l’AGESSA (sécu des photographes pour faire court). Que vous soyez amateur et fassiez la photo du siècle… prochain car pour celui-ci c’est moi qui vais la faire, désolé ;-), ou pro, vous payerez des droits aux AGESSA. Nous sommes tous à égalité à quelques détails près qui ne change rien à l’état d’esprit de cet article.

 

Façades du quai de Bourbon à Paris par une Seine d'huile - très rare !
Façades du quai de Bourbon à Paris par une Seine d’huile – très rare !

 

Troisièmement, lors de la lecture des commentaires de mon précédent billet d’humeur sur le © au milieu des photos, j’ai bien noté que de rares éditeurs se servaient de l’argument de la différence pour justifier des pratiques, selon moi peu respectueuse d’autrui. Un des argument était en effet que les amateurs se la « pètent » parfois et qu’en bon zorro de l’humanité, ces personnages disaient rendre une espèce de justice afin de les remettre à leur place. Quand je ne suis pas d’accord avec quelqu’un ou qu’il « se la pète », je suis donc autorisé à faire justice moi-même et lui piquer ses photos ??? Incompréhensible bien entendu et non négociable selon moi. Tu parles d’un argument !

Cela dit une conclusion s’impose de fait : ces amateurs font donc AUSSI de belles photos que certains éditeurs veulent utiliser. Comme il ne veulent pas partager les sous, ils trouvent des arguments fallacieux.

 

Amateurs et pros font donc de belles photos que les éditeurs souhaitent utiliser.

 

Enfin, mon cousin, déficient mental, peut donc prendre une belle photo – déficient mental ne veut pas dire déficient émotionnel – qu’un éditeur aurait le droit d’utiliser car ce n’est pas un pro ? Et au nom de quoi vaudrait-elle moins chère ? Parce qu’il est déficient : c’est une plaisanterie…

Je crois même que si on dévalorise le travail de certains c’est pour dévaloriser, parfois, le travail de tous afin de l’acheter à un prix ridicule comme dans ces agences de ventes d’images en ligne, installées dans des paradis fiscaux.

Comme j’observe que les arguments vont souvent sur le terrain des valeurs, d’une hiérarchie, afin de justifier une différence, je crois que ce n’est pas une bonne voie. Terrain miné !

Lever de soleil sur la chapelle de Montbonnet, Haute-Loire
Lever du jour sur la chapelle de Montbonnet, Haute-Loire

Je souhaite maintenant partager avec vous un exemple que j’ai suivi de près : il s’agit des photos animalières achetées par l’agence Bios.

Il y a vingt ans de cela, quand j’étais donc encore qu’amateur, j’avais des amis, tous aussi amateurs, qui prenaient des photos animalières. Ils avaient deux Graals : être publiés par Chasseurs d’Images (Réponse Photo démarrait seulement) et, encore plus fort, faire partie du catalogue Bios. Quand ils étaient publiés, gratuitement, dans la revue CI, ils étaient fiers comme des coqs (et qui ne le serait pas dans ce contexte) mais sans se rendre compte de ce qu’ils faisaient dans le fond et quand ils vendaient une photo à Bios pour 300 francs (45 euros d’aujourd’hui) cela représentait beaucoup d’argent pour un salarié, ce qu’ils étaient le plus souvent.

Quelques années plus tard, s’ils essayaient de devenir pros, cette même agence leur promettait… les mêmes tarifs ! Ils ont coupé la branche sur laquelle ils étaient assis.

Trop tard… Le mal avait été fait.

Le marché s’était ajusté aux tarifs « amateurs » et dans ce cas là, il n’était pas question de tarifs pros. CQFD. Le prix amateurs était devenus le prix tout court ! sans distinction.

Je suis bien conscient cependant que certains pros souhaitent également préserver cette différence et il ne s’agit pas là d’acheter quoique ce soit à bas coût mais parfois de justifier leurs craintes d’une concurrence déloyale… Je comprends même si je ne partage pas.

Est-ce vraiment une concurrence déloyale ? Est-ce que nous pros y perdrions au change si les photos des amateurs étaient payées selon notre barème préféré, celui de l’UPP ? Je pense que non ! Au contraire, je pense que nous avons tout à gagner et cela fera l’objet de mon troisième volet…

 

Pro et amateurs : notre même barème préféré, celui de l’UPP.

 


Arnaud

Photographe-auteur depuis 2004, je suis avant tout un photographe passionné depuis l’âge de quatorze ans, passionné par la photo panoramique et la gestion des couleurs, entre autres...!

31 Commentaires

  1. J’ai lu attentivement tous les commentaires,et vous êtes dans le mille,mais il y à une chose que je n’ais pas vu c’est le crédit photo,cet arnaque comme je l’appelle qui consiste à payer le photographe en lui promettant de marquer son nom en bas d’une revue publicitaire ou autre,la signature normalement est obligatoire,c’est un droit le problème est que maintenant beaucoup d’organisme s’en servent pour éditer des brochures sans donner un centimes,chose injuste car ces brochures sont sensées faire de la pub pour amener de nouveaux clients à des proff ,ou générer plus de passage touristique si la qualité des photos est la or c’est prouvé les gens achètent ce qu’ils voient, pour une commune qui travaille avec le tourisme donc ils augmentent leur CA mais le photographe lui ceinture pas un sou à si juste une toute petite ligne dans un coin et il faut utiliser une loupe pour la voir,alors voila le problème,pour ma part je m’y suis toujours refusé même à pour l’office de tourisme de ma commune,alors que la plupart considère comme normal que je donne des tofs du simple fait que j’y réside,j’ai commencé il y longtemps comme amateur et maintenant passé en proff,mais je garde ma ligne de conduite,avez vous des avis

    1. pas payé = pas d’images

      telle est ma philosophie

      Il essaye tous… Mais après un moment ils comprennent, ou pas… dans ce cas faut pas chercher !

      J’ai fais des campagnes de pub 4×3, des sucettes abris bus, des affiches véhicules etc…
      (payé au tarif upp, et avec mon crédit dessus)
      Cela ne m’a jamais rapporté aucun client. Par contre cela m’a fait gagner beaucoup d’euros, qui m’ont permis d’acheter du matériel, et de bénéficier des prestations sociales, et de vivre pendant pas mal de temps jusqu’a ce qu’un nouveau client frappe a ma porte.

      Donc ne croyez pas que pcq vous avez votre nom sur une publication vous allez avoir plein de nouveaux clients !
      Mieux vaut être payé que courir après de virtuel client, mieux vaut ne rien faire que de se faire exploiter pour rien.

      1. Même conclusion que toi après huit années de professionnalisme.

        S’il y a une utilisation commerciale, je suis payé en euros, pas avec mon nom en bas à droite…

        Et en plus, on a tout de même notre nom en bas à droite !

  2. Bonjour Arnaud,

    Tout d’abord merci pour cet article et ce blog, toujours aussi bien rédigé, pertinent, plein d’humour et de piquant. Je le savoure à chaque nouveau billet.

    Je suis heureux de voir quelqu’un d’autre que moi parler des barèmes de l’UPP, et ne pas dénigrer le prix d’une photographie parce qu’elle vient d’un amateur.

    Il existe tellement d’amateurs que l’on adore, qui surpassent beaucoup de professionnels dans 1, 2, 3 domaines, ou même plus. Comme si le prix d’une photo dépendait du fait que l’on doive en vivre ou non.

    Je ne suis pas pour imposer de prix aux vendeurs, chacun est libre à ce sujet. Même donner une photographie a du sens pour moi. Par contre être informé sur sa valeur, ça n’a pas de prix.

    Enfin, comment différencier un amateur d’un professionnel ? Je lis plus bas Olivier qui cite Frozen Piglet. Que dire ci ce n’est que c’est une phrase provocante à souhait, mais qui a sans doute un fond de vérité ! Mais ne devient-on pas professionnel à partir du moment où l’on vend ne serait-ce qu’une photographie ? Et alors pourquoi ne pas assumer de vendre, à des tarifs qui sont convenables pour le photographe ?

    Allez, à bientôt Arnaud, tu es toujours passionnant !

  3. Merci Arnaud pour ce billet encore une fois fort bien rédigé et bien pensé !

    Pour moi le problème de ces derniers temps n’est pas tant que l’amateur ne se rende pas compte de la réelle valeur (mais je n’aime pas cette formulation, cf. plus bas) de ses photos, à la différence d’un pro, mais plutôt la différence (dichotomie serais-je tenté de dire) entre :
    – la valeur « réelle » de la photo. Qui en fait correspond plus à la notion de charges nécessaires pour la réalisation + la marge nécessaire pour la rétribution logique de l’auteur
    – la valeur « perçue » par les clients potentiels de ces photos. Cette valeut tend à diminuer TRES fortement visiblement (mais ca dépend des « secteurs » cf. la photo d’art vendue à un prix exhorbitant). Est-ce la faute (uniquement ?) des amateurs ? Ou d’un problème plus complexe, plus profond, qui fait qu’à la fois tout le monde se sent photographe (à tort ou à raison, la question n’est même pas là) pendant que les clients « tradi » des photographes voient leur budget images rognés de plus en plus (voire coupés simplement) parce que « c’est la crise ».
    Bref c’est un cercle visqueux (euuu vicieux) :
    – moins de CA des clients potentiels
    – moins de Budget Potentiel pour les photographes
    – baisse des prix (adaptation de l’offre à la demande)
    – baisse de qualité
    – encore moins de CA
    – encore moins de Budget
    – …

    Il serait urgent qu’on trouve une solution viable pour tout le monde (et pas que pour les clients « journaux » sous perfusion d’aides de l’état… sans même jouer le jeu correctement vis-à-vis des auteurs), avant que les photographes ne soient obligés de payer pour être publiés…
    (oui je suis pas loin du troll là, je sais 😉 )

  4. Je ne savais même pas qu’il existait un barème officiel …
    Oui, je suis un total amateur et ne connais pas le monde des pros.

    Merci pour cet article et cette information.

  5. Tous au tarif fotocaca !!!

    Non je déconne…

    moi je citerais juste mon idole pour illustrer la difference entre pro et amateur :

    « La différence entre un professionnel et un amateur ?
    L’amateur lui, il aime la photographie … »
    Frozen Piglet

    Donc vu qu’on est des ratés, nous les pros, il faut bien qu’on arrive à vendre plus cher 🙂

    Je suis quand meme de votre avis, si tt le monde pouvait pratiquer le tarif upp, la photographie se porterait mieux.

      1. Je te recommande le site de Frozen Piget si tu ne connais pas Arnaud.

        C’est gigantesque de cynisme et d’humour noir
        (kecebolaphotographie.blogspot.ch)

  6. Bonjour Arnaud,

    Merci pour votre point de vue objectif, sur un sujet oh combien épineux.
    Je retiendrais peut être cette dernière idée. Tout comme tout compositeur/interprète espère un jour sortir « le » tube qui se « vendra » comme des petits pains, il reste encore la chance pour chaque photographe, amateur ou pro (évidemment les pros, de part la qualité et l’expérience de leur travail, ont de meilleurs probabilités), de faire « la » photo qui sort du lot, la photo qui devrait se bien mieux se vendre que 45 euros.

    1. Tu soulèves un point important : donnons-nous toujours les moyens de faire une photo qui vaut plus de 45 euros ?

      Par se donner les moyens il faut lire : pas financiers mais avec notre âme, notre sens du beau, du témoignage…

      1. Au bout du compte, Arnaud, est-ce que la photo n’est finalement pas une industrie comme une autre – la musique, le cinéma – et que les photographes ont du mal à l’accepter et se cachent la tête dans le sable pour fuir la réalité, en pleurant sur une grandeur artistique qui, finalement, ne touche que quelques élus ?

        Cdlt, Gilles.

  7. Bonjour Arnaud,

    Merci pour votre point de vue objectif, sur un sujet oh combien épineux.
    Je retiendrais peut être cette dernière idée. Tout comme tout compositeur/interprète espère un jour sortir « le » tube qui se « vendra » comme des petits pains, il reste encore la chance pour chaque photographe, amateur ou pro (évidemment les pros, de part la qualité et l’expérience de leur travail, ont de meilleurs proobabilités), de faire « la » photo qui sort du lot, la photo qui devrait se bien mieux se vendre que 45 euros.

  8. Voilà encore un sujet qui va faire réagir, mais je pense que c’est un peu le but…

    A mon avis la vente de clichés va devenir une activité accessoire pour les photographes pro (si ce n’est pas déjà le cas pour beaucoup d’entre-eux).

    Certains ont choisi de se lancer dans des activités complémentaires comme les stages photo ou la formation.

    S’adapter ou « mourir » là est toute la question.

  9. Les photos malheureusement n’ont pas toutes les mêmes valeurs, la première question à se poser c’est comment déterminer le prix d’une photo.

    à son exclusivité ?
    à sa durée dans le temps ?
    à sa diffusion ?
    en fonction de l’offre et de la demande ?
    à son utilisation ?
    à tout ça réuni à la fois ?

    Voila déjà 4 raisons de ne pas vendre un photo au même prix et je suis sur qu’on peut encore en trouver d’autres.

    Le problème de la concurrence déloyale, elle n’existe qu’entre professionnels. Un amateur n’a la plus part du temps aucune notion de ce que représente une photo. Si il peut déterminer un prix « Artistique », il est incapable de prendre en compte tout ce qu’a pu impliquer en amont le temps, le travail et les moyens qui ont permis de réaliser une telle photo.
    un exemple : L’Amateur se ballade, le professionnel se déplace, oui la photo à un cout de production qui détermine déjà le prix minimum d’une photo. Un amateur qui prendra une photo potentiellement vendable, lors d’une ballade dans les bois avec madame et les enfants, ne calculera pas l’amortissement de son matériel, l’essence lié au déplacement, le temps passé, etc… toutes ces notions qu’un professionnel écrit noir sur blanc sur une facture, en tous cas à défaut quand il détermine un prix.

    L’exclusivité à un prix, cela veut dire que cet photo ne se vendra qu’une fois !…

    Une photo qui vient illustrer un article de magazine, n’a pas le même prix qu’une photo utilisé pour des besoins commerciaux porteur d’une image, d’une marque, pour une campagne de pub, Combien de temps va t’elle être diffusé ? et donc potentiellement combien de personnes vont la visualiser ? 1 semaine ? 1 mois ? 6 mois ? et comme une photo ne peut être différencié du produit qu’elle accompagne je dirais presque qu’il y a un cout à la visualisation, à l’impact. Bref toutes ces notions qu’un amateur, ou une personne lambda n’integreras pas dans son prix de vente.

    Par ailleurs j’ai lu le commentaire de Gilles Théophile, mais il faut remettre les choses dans leur contexte sur les prix, on ne peut pas comparer un chauffagiste, un plombier et un photographe de la même manière, Par ce que quand tu entend un plombier te vendre une prestation qui représente la moitié du loyer de ta maison ? comment doit on le prendre ?

    Dans la presse et l’édition il ne faut pas faire de généralité non plus il y a une différence entre
    Un journaliste, Un photographe et un journaliste reporter qui dans le cadre d’un reportage fournira lui-même ses photos, alors que le journaliste pur sera toujours accompagné d’un photographe (à chacun son métier).

    J’ai connu tout ces métiers (pas pratiqué connu seulement, moi j’étais DA dans une rédaction) pour un article donné, soit on nous proposait des photos fournie par le photographe, soit acheté sur une banque d’image, soit on passait commande auprès d’un photographe pour un reportage photographique.

    et ce qui fait mourir le métier c’est justement tous ces amateurs qui n’ont aucun sens des réalités, tu leur proposerait 50€ pour une photo qui en vaut réellement 500, il dirait oui quand même par ce que le 50€ il n’imaginait même pas qu’il vendrait sa photo et que ça va lui payer un plein d’essence pour aller encore se ballader…

    Mais c’est pareil ceci dit dans tous ces metiers artistique que l’on peut facilement exercer chez soi sous couvert d’un statut d’auto entrepreneur que beaucoup utilisent comme un moyen de mettre du beurre dans épinards que comme un réel statut pour un professionnel qui à eu une formation, qui a une expérience, et une culture de la photo. et ça ! ça se paye !…

    La faute à qui ?… la faute à la crise, et aux acheteurs qui ont très vite compris comment exploiter les gens pour qui la photo n’est qu’une image qui sort de son imprimante !…

    1. En fait, je me suis placé dans le cas de figure où un magazine, par exemple, souhaite acheter les droits d’une photo, pour un usage donné, un temps donné, etc. on est bien d’accord, et bien ma position est : photographe pro ou amateur = même tarif.

      Voilà juste une précision par rapport au début de ton commentaire. Je n’ai peut-être pas été assez précis.

    2. @ Megaphone

      Je suis tout à fait d’accord avec ton intervention, bien sûr.

      Quant à l’histoire du plombier oui, bien sûr, mon exemple est un peu tiré par les cheveux, pour faire réagir, mais il n’en reste pas moins que les gens se posent parfois la question.

  10. Globalement d’accord avec l’ensemble de l’article, mais même sans parler des microstocks, je pense que le développement internet et le numérique ont changé la donne en remettant à leur place certains photographes, en leur faisant prendre conscience de certaines réalités et que l’âge d’or – et les abus – des années 80-90 sont terminés pour toujours.

    J’ai récemment interviewé deux photographes pro, dans le domaine de la pub et de l’industriel, pour un projet rédactionnel, et quand je vois les moyens mis en oeuvre pour certaines commandes, je me demande comment ils font pour arriver à en vivre.

    D’un autre côté, les clients potentiels sont en droit de se demander ce qui permet à un photographe de facturer une journée de mariage des milliers d’euros. Bien sûr, il y a la post-production, l’investissement en matériel, mais connaissez-vous un chauffagiste ou un plombier qui vous réclamera une telle somme, alors qu’il doit aussi investir dans du matériel, un véhicule, gérer son stock, suivre sa clientèle, etc.

    Je crois sincèrement que la photographie commerciale, telle qu’on la concevait il y a 20 ans encore, est en train de mourir. Aujourd’hui, une entreprise qui a besoin de clichés essaiera de les faire elle-même (il y a toujours un passionné de photo dans la boîte qui se fera plaisir), avant d’engager un professionnel. Il y a quelques années, une division de mon employeur m’avait demandé de plancher sur une affiche publicitaire. Comme je faisais pas mal de photos pour la boîte, mes directeurs se sont mis d’accord et ont accepté de me payer un EOS-5D en contrepartie de la photo pour l’affiche.

    Les maisons d’édition ou les rédactions de magazines, quand elles passent commande d’un article, n’ont en général pas de budget prévu pour les photos d’illustration. C’est l’auteur qui les fournit, soit en puisant dans son propre stock, soit en quémandant des images à des amis photographes. Quoi qu’il en soit, je possède en permanence l’équivalent de 15000 euros de matériel, dans le but d’illustrer mes propres écrits (et aussi pour me faire plaisir et par passion, bien entendu).

    Puisque tu parles de Chasseur d’Images, Arnaud, j’ai eu l’occasion de publier une photo en double page il y a quelques mois et, à ma très grande surprise, le magazine m’a rétribué. Je ne m’y attendais pas, et j’avais accepté de fournir cette photo que GMC avait repérée dans un forum, avant de me contacter par mail. J’ai été payé 380 €… une somme que je trouve remarquable et presque incroyable à notre époque.

    1. Comment veux-tu que je ne partage pas globalement ton avis cher Gilles ? C’est pour cela que j’ai voulu aller uniquement sur le terrain de la cession de droits d’une photo déjà prise et non d’une commande car le problème est plus complexe.

      A propos, du fait que les gens vont de plus en plus prendre leurs photos eux-même : on nous avait promis l’enfer avec l’avènement du numérique…

      On aura toujours besoin de photographes mais c’est sur qu’en période de crise, on peut se contenter de moins…

  11. On ne peut qu’etre d’accord avec toi sur ce point la.

    La photo peu importe son origine doit avoir la même valeur.

    C’est pour CA que je dis partout le barème UPP doit être accessible au plus grand nombre pour « éduquer » ceux qui découvrent le monde la photo.

    1. Bien d’accord avec ta dernière proposition ! D’ailleurs quand un amateur m’appelle en privé, je n’hésites pas à lui donner les tarifs UPP.

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